Le processus de Bologne : focus

Le processus de Bologne caractérise aujourd’hui l’Europe de la connaissance. Europe Eduss fait le point.

Qu’est ce que le processus de Bologne ?

Le processus de Bologne désigne le processus continu de mesures prises afin d’harmoniser les systèmes d’enseignements supérieurs européens entre eux. Ainsi, il ne s’agit pas d’un simple traité d’obligations avec une date butoir coercitive mais d’une ligne de conduite reposant sur des principes que chaque État ou établissement autonome est libre de suivre.

Les objectifs principaux sont de rapprocher les citoyens européens en facilitant la mobilité des étudiants dans les établissements (universités, écoles, instituts etc,.) des pays participatifs et d’améliorer l’attractivité de ces établissements sur le plan international. Il a aussi pour objectif très important de favoriser la mobilité des professionnels grâce à une reconnaissance simplifiée de nombreux diplômes.

Concrètement ?

Depuis que le processus a été enclenché plusieurs réformes ont vu le jour. On compte notamment la fameuse réforme LMD (Licence, Master, Doctorat) qui harmonise les cursus ainsi que le système de crédits ECTS. Créé par l’Union Européenne, le crédit ECTS (European Credit Transfer and Accumulation System) est fondé sur la charge de travail de l’étudiant et sur les connaissances et compétences qu’il acquiert pour une matière donnée. Si vous êtes un jeune étudiant peut-être l’avez-vous aperçu sur votre bulletin de notes ?

Chaque matière correspond à un certain nombre de crédit. En tout, une année universitaire est égale à 60 crédits que vous obtenez en validant votre année. Les crédits ECTS sont transférables d’un établissement à l’autre, national ou étranger qui décidera ou non de les reconnaître en fonction de ses partenariats, de sa politique d’admission, de sa confiance envers l’autre établissement etc,. Ils s’acquiert à vie. Dans le cas par exemple où vous auriez abandonné vos études tout en ayant validé certaines matières, vous n’aurez en principe pas à les repasser puisque vous aurez obtenu les crédit correspondants.

Reconnaissance des diplômes

Attention ici à ne pas mélanger les choses. Dans la plupart des cas il n’existe pas de reconnaissance automatique entre les diplômes européens et il est nécessaire d’obtenir une attestation de comparabilité validé par l’ENIC-NARIC. Cependant, la logique du processus de Bologne et notamment le système de crédits ont permis de largement simplifier cette démarche auparavant fastidieuse.

De plus, si vous avez un diplôme d’une profession qui n’est pas réglementée sa valeur en est librement appréciable par votre employeur. D’ailleurs, concernant les professions réglementées, le parlement européen a voté des directives permettant la reconnaissance automatique de certaines professions essentiellement médicales et paramédicales.

Ainsi, un étudiant français parti par exemple au Portugal pour se former en odontologie dans une université reconnue par l’État pourra, une fois rentré, exercer sa profession en France sans devoir passer par toute une procédure interminable de reconnaissance de ses compétences (voir notre point sur la reconnaissance des diplomes du CLESI).

Quels pays ?

Depuis la signature de la Déclaration de Bologne on ne compte pas moins de 48 pays participatifs qui coopèrent dans ce qui est appelé de manière élégante l’Espace européen de 3 l’enseignement supérieur (EHEA). Le processus de Bologne dépasse donc la simple Union Européenne et même le continent européen puisque de nombreux pays à travers le monde ont témoigné leurs désir de faire converger leurs modèles avec les critère européens.

Une réussite collective

Enclenché depuis 1999 le processus de Bologne est souvent cité comme une des exemples de réussite du travail collaboratif entre européens. Même s’il serait réducteur de leur attribuer tout le mérite, les réformes entreprises dans son sens ont permis de favoriser considérablement la coopération entre les établissements d’enseignement supérieurs européens, de les moderniser, de les rendre plus attractifs et surtout d’accroître la mobilité des étudiants et des professionnels. De par ses succès la continuité du processus de Bologne n’est aujourd’hui que très peu remise en question.

Le saviez-vous ?

université bologne

L’Université de Bologne en Italie est considérée comme la plus ancienne université du monde

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